Maxime Roberts. Ouais, j'sais, c'est masculin comme nom.

Maxime Roberts née Colins

j'ai toujours préféré la folie des passions à la sagesse de l’indifférence.

× You always got special treatment

one. Dans la vie, on ne fait toujours ce que l'on veut. Et ça, moi, ça m'insupporte. Je suis une personne qui aime avoir tout sous contrôle. Et même tout le monde. De préférence. J'aime contrôler ma vie, le temps, les gens qui m'entourent, les choses qui se disent de moi. Je contrôle mes paroles, mes gestes. Et ça depuis toute petite. Vous savez pourquoi ? Ma mère ... elle était toujours à m'dire : Maxime, tu ne vas tout de même pas mettre cette horrible chemise pour aller au lycée ? Alors que moi, cette chemise j'la trouvais magnifique. Mais elle me faisait comprendre que cette chemise ne faisait pas correct, pas propre sur soit, alors qu'elle ne devait pas être portée. Je n'ai pas toujours rigolé étant plus jeune. two. Je veux donc toujours avoir le contrôle mais c'est moi qui décide. Ce qui me mène bien souvent à des situations dans lesquelles j'ai décidé des choses, je sais parfaitement au fond que c'est un mauvais choix, mais par fierté et parce que je suis libre de mes choix et que personne ne doit me les dicter, je préfère aller au casse-pipe et accuser toutes les conséquences de mes actes. C'est difficile parfois de s'assumer entièrement. three. J'ai été mariée. Enfin, techniquement je le suis encore. C'est terrible d'se dire qu'un petit anneau autours du doigt vous mettent dans cette situation de dépendance et d'extrême dévouement envers une personne. Ce statut là, quelle horreur. Au bout de six mois j'en avais déjà plein la casquette. C'est insupportable de devoir se justifier de tout. Alors moi, j'ai pris des amants. Enfin pas tous en même temps, voyez. Mais j'ai été incapable d'être fidèle. Ma mère, elle m'dit juste que j'ai pas trouvé le bon. Peut-être, mais de toute façon ma mère n'a jamais aimé mon futur ex mari. four. Je suis petite. Très petite. C'est quelque chose qui me tue depuis mon plus jeune âge. J'ai toujours eu trois têtes de moins que mes camarades à l'école, au lycée et maintenant dans la vie. Quand j'étais plus jeune, ma mère elle me défendait de mettre des talons. Aujourd'hui il s'agit de la chaussure officielle de ma garde robe. Et quand il ne s'agit pas d'escarpins, ce sont des bottines, des bottes, tout ce que vous voulez. Mais toujours avec minimum six centimètres de talons. five. J'ai un prénom de garçon. Alors ça, s'il vous plait, ne m'emmerdait pas avec ça. Vous n'imaginez pas à quel point c'est pénible d'avoir un prénom aussi masculin. Déjà, quand vous avez rendez-vous quelque part et que votre interlocuteur vous appelle, que vous vous levez et qu'il a ce petit mouvement de recul ... j'ai envie de le frapper. Alors oui, mon père voulait un garçon, oui il voulait l'appeler Maxime et oui, il a réussi par je ne sais quel tour de magie à convaincre ma mère que Maxime était bel et bien un prénom mixte et que ça irait très bien pour une fille. Foutaise. Ca ne va pas du tout... mais ça fait 35 ans que je fais avec. Et vous feriez bien de vous y faire aussi. six. Je hais les animaux. De près ou de loin. Petit ou grand, vieux ou poilu, jeune ou à écailles, peu importe je déteste ça. Ca vient du chien que mes parents avaient été plus petite, un jour il m'a mordu super fort au bras. J'lui avais rien fait je vous promet. Depuis j'en garde la cicatrice sur l'avant bras, juste au dessus du poignet. Alors depuis, j'estime que les animaux sont des êtres dépourvus de conscience, d'intelligence et de bon sens. Et je refuse d'être mêlé de loin ou de près à un être autre qu'un humain. seven. Les gens, souvent, ils m'disent que je suis quelqu'un qui parle avec les yeux. C'est vrai, je suis pas le genre à énormément parler, surtout quand je suis contrariée, en colère, stressée.. que je ne me sens pas bien en fin de compte. Et généralement, on me dit : Maxime, si tu pouvais, parfois, j'ai l'impression que tu pourrais tuer avec tes yeux. Mais contradictoirement, on me dit aussi que mes yeux sont doux quand je me sens en sécurité, apaisée, ou amoureuse. Et là, on me dit : Maxime, parfois tu caresses avec tes yeux. Je suis à la fois la force et la douceur. eight. J'ai longtemps été danseuse classique. Un petit rat de l'opéra qu'on appelle ça. J'ai toujours trouvé cette appellation d'une laideur sans fin. Un rat ? sérieusement ? Enfin, en tous les cas, le tutus et les petits chaussons ont été une tenue que j'ai revêtis de nombreuses fois étant adolescente. J'ai eu d'ailleurs de grandes chances d'entrer dans la meilleure école de danse à 16 ans. Si seulement je n'étais pas montée sur cette moto alors que je n'en avais strictement pas le droit.. nine.Je désobéis. A tout. Tout le temps. Et ce depuis la nuit des temps. C'est incroyable à quel point je ne supporte pas que l'on me dicte quoi que ce soit. Déjà, je désobéissais à mes parents, à longueur de temps. Et puis maintenant, je désobéis au maire qui a proclamer le mariage... fidélité qu'il avait dit, j'en suis incapable et surtout je n'avais pas envie de me sentir obliger d'obéir à qui que ce soit. Lorsqu'une phrase commence par "Maxime, je te défends de ..." vous pouvez être sûre que je foncerais, peut-importe la situation. ten. J'ai déjà été enceinte, une fois. J'ai fais une fausse couche. Je n'ai pas envie d'en parler. Fallait juste que j'vous le dise. Rien à ajouter. eleven. Ma grande passion dans la vie, c'est la pâtisserie. Le chocolat, les choux, les gâteaux, les fraisiers, la vanille, le chocolat, le caramel .. je ne me lasse pas de cuisiner, de pâtisser, d'inventer, de perfectionner. Depuis toute petite je suis la gourmandise incarnée et il était inconcevable que je n'en fasse pas mon métier. Alors je suis employée dans une grande pâtisserie. Mais au fond de moi, je rêve d'ouvrir, un jour, ma pâtisserie à moi. twelve. Vu que je mange à longueur de journée des choses sucrées, je ne me nourris exclusivement que de ça d'ailleurs, (et une soupe le soir) je suis obligée de compenser. Je fais du sport. Je ne fais plus de danse car je suis incapable de refaire ce sport qui m'a tellement fait souffrir. Alors je pratique la boxe, ça fait du bien. Ça me défoule. Et puis je cours aussi, souvent, le matin, quand il fait bien frais. thirteen. Je n'ai jamais pris l'habitude, quand je suis chez moi, de me mettre à l'aise. Certain passe leur vie en pyjama quand ils sont chez eux. C'est un concept que je ne connais pas. Comme je vous l'ai dis, plus jeune, ma mère avait une exigence folle envers mon apparence, alors j'étais toujours tirée à quatre épingle. Autant, j'ai beaucoup évolué par rapport à mon comportement de mes vingt ans, mais sur ce point, je n'y arrive pas. Je ne dors qu'en nuisette de soie et ma garde de robe est exempte de jogging et vieux débardeurs. fourteen. Mes proches me trouvent parfois grossière. Je ne dis pas d'énorme gros mots mais je crois que "bordel" est l’allocution que j'utilise le plus dans la journée. Encore une déformation liée à ma jeunesse. Quand j'étais encore une jeune adulte, l'ombre de ma mère planait au dessus de moi et j'avais un langage impeccable. J'avais plutôt intérêt à l'avoir. Je m'exclamais à coup de "Doux Jésus" et de "Flûte". C'était assez comique quand j'y pense. fiveteen. En soit, je suis ce que je suis. J'ai mes défauts et mes qualités, comme tout le monde. Je ne suis pas plus mauvaise qu'une autre. J'ai un héritage assez lourd de mes parents, que j'ai modulé selon mes envies mais qui, indéniablement, font de moi aujourd'hui, la personne que je suis. Et personne ne peut me juger.

× If it's between you and having kids, you win, every time
Maxime Roberts vue par sa mère, Elizabeth Colins née Coldman.
"Ma fille, c'est une petite perle. C'est ma petite perle. Je l'ai toujours mise sur un piédestal, je lui ai mis la pression souvent aussi parce que je sais qu'elle peut atteindre la perfection. Elle a été une petite fille, une enfant merveilleuse. Une petite poupée de politesse et de sourires. J'étais fière de ma fille. Et puis l'adolescence l'a rendu un peu rebelle. Mais j'essayais de la contrôler, de la canaliser. J'ai gardé la main très longtemps sur sa façon de s'habiller. Car à l'écouter, elle voulait presque s'habiller en prostituer. Je sais, je suis issue d'une famille catholique, très bon chic bon genre, alors j'avais du mal à accepter que ma fille porte une mini-jupe ou un décolleté. Elle a beaucoup désobéis vers l'âge de dix-huit, dix neuf ans. Mais j'ai tout fais pour lui donner le maximum d'éducation et de repères. Après, elle en fait ce qu'elle veut. Aujourd'hui c'est une femme indépendante, je suis fière d'elle. Même si elle a épousé un idiot, et qui, dieu soit loué, va bientôt devenir mon ex-gendre. Sa vie, elle l'a tient entre les mains, je suis fière de Maxime, mais dans la famille, on ne s’épanche pas trop sur les compliments et les sentiments. Je sais qu'elle le sait, c'est le principal, n'est ce pas ?"