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 please say you feel it too. w/miles

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Elijah Pratt

Elijah Pratt

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Avatar : henry cavill.
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Métier : interior designer & decorator. bénévole au refuge animalier. membre du club de lecture.

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MessageSujet: please say you feel it too. w/miles   please say you feel it too. w/miles EmptyVen 16 Déc - 23:28


( But I'm afraid It's too late to apologize. )

Sa nuit fut courte, agitée. Les souvenirs s’entrechoquant et le faisant douter. A la lumière de ses erreurs passées, il ne savait plus s’il avait eu raison de contacter Miles, ou s’il commettait une erreur monumentale. Revoir Miles, voilà l’idée fixe qui le hantait depuis des mois. Une idée qu’il s’était efforcé de combattre, conscient que ce dernier risquait au mieux d’être réticent et au pire d’ignorer ses tentatives de contacts. Son combat n’avait été qu’une vaine tentative bien évidemment. La curiosité et la nostalgie qui l’avaient saisi ne lui avaient pas laissé une seule seconde de répit. Il avait suffi d’entendre son prénom pour se replonger dans des souvenirs teintés de regrets. Il avait été son premier amour et la seule véritable relation qu’il s’était autorisé. Peu importe l’impression qu’il avait pu donner à l’époque, il avait tout de suite regretté leur rupture. Il avait sincèrement pensé qu’il n’y avait pas d’autres solutions et que les choses auraient de toute façon pris fin à un moment ou à un autre. Il avait toujours su que Miles finirait par se lasser d’attendre et il avait bien sur eu raison. Son secret s'était dressé entre eux et au fil du temps la rancœur et l'amertume s'étaient installées. Aujourd’hui pourtant, les choses étaient différentes. Il avait fini par comprendre. Il avait enfin le recul nécessaire pour reconnaître qu’il avait laissé la peur guider ses actions. Il avait honte de la lâcheté dont il avait fait preuve à l'époque, honte de ce que Miles avait enduré par sa faute. Il avait espéré le revoir sans réellement y croire. Quand il l'avait contacté, il s'était attendu à ne pas obtenir de réponses, mais Miles avait pourtant bel et bien répondu. Cela aurait été dans son droit de l'ignorer au vu de la manière dont leur histoire s'était terminée, mais il lui avait répondu et avait même accepté de le rencontrer. Il était depuis passé par un grand nombre d’émotions différentes : la stupeur, la joie, le doute et finalement la peur. Il avait tout préparé avec minutie, choisissant un lieu sortant de l’ordinaire en réservant la galerie d’art pour la soirée. Un lieu à la fois public et privé. Une manière de laisser à Miles l’occasion de partir à tout moment tout en conservant une certaine intimité. Une manière de ne pas partager son attention avec qui que ce soit tout en le rencontrant dans un cadre neutre. Du moins, si on ne tenait pas compte des œuvres exposées, toutes centrées sur la même thématique, l'amour. Il ne fallait non plus tenir compte de la bouteille de vin hors de prix trônant sur une table non loin de là, des deux bouquets savamment placés, de l'atmosphère feutrée ou encore du repas attendant dans une autre pièce. Elijah n’était pas homme à laisser la place au hasard, il voulait que ses intentions soient claires. Plus de secrets, plus de non-dits, il ne referait pas les mêmes erreurs. Il abattait toutes ses cartes et ne pouvait qu'attendre le verdict de Miles. Ce dernier arriva enfin, après ce qui lui paraissait à la fois comme une éternité et à peine quelques instants. Dès qu'il croisa son regard son cœur se serra exactement comme il le faisait autrefois. Les années avaient passé et les changements s'étaient enchaînés dans sa vie, mais la flamme qu'il ressentait pour Miles était bel et bien toujours présente. « Miles. Merci d'avoir accepté de me rencontrer... » Il tentait de rassembler ses idées, cherchant les mots qui effaceraient les années perdues et qui adouciraient les souffrances passées. Une inspiration, un léger éclaircissement de voix, et le voilà qui tenta à nouveau. « Cette rencontre me tenait vraiment à cœur. Je souhaitais savoir comment tu allais, si tu as réalisé tes rêves, si tu es heureux. » Il s'arrêta là, ne voulant pas le noyer sous les questions et ne voulant pas poser la question qui lui brûlait les lèvres 'pourquoi as-tu répondu à mes mails ? pourquoi es-tu là?'. Il ne voulait pas le faire fuir, pas maintenant que Miles était finalement face à lui. Si ses intentions étaient claires, il n'osait pour autant pas encore les partager de vive voix, attendant d'abord la réaction de Miles face à la situation.
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Miles Griffin

Miles Griffin

Messages : 15
Avatar : Matt Bomer.
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Statut : Ils ne s'aiment plus, restent ensemble par commodité lorsqu'il n'y a plus l'étincelle pour maintenir la passion. Le quotidien devient routine, les instants intimes se raréfient. Et le fantôme du passé resurgit au moment opportun pour semer le chaos.
Métier : Intrus dans les âmes étrangères, connaisseur des afflictions carnassières. Il vous sert de soutien afin de régler vos problèmes, et vient à votre secours lorsque la vie devient trop difficile. Psychologue de renom, il a la passion et la volonté de vous venir en aide.

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MessageSujet: Re: please say you feel it too. w/miles   please say you feel it too. w/miles EmptySam 17 Déc - 19:23

Hoping you're someone I used to know. You look like a movie, you sound like a song, my God this reminds me of when we were young.Ça s’était fini si… mal. Les amours avortés, les espoirs envolés, les cœurs brisés, les êtres déchirés. Rien n’était sain dans ce qui les joignait. C’est ce dont il s’était convaincu pour survivre. Octroyant à son amant le rôle du méchant, se dire qu’il ne se débarrasserait jamais de ses démons. Toutes griffes dehors, ils le lacéraient, s’accrochaient à sa chair, se nourrissaient de ses peurs. Maintenir les apparences était primordial pour l’un. Voir la vérité éclater au grand jour avait fini par devenir le besoin de l’autre. Les divergences étaient là, bien présentes. À asphyxier ce qu’ils partageaient, à dénaturer toute l’affection qu’ils éprouvaient. Elles ne pouvaient être contournées, ignorées, balayées d’un revers de la main. Leur passion était reine, mais même elle ne pouvait franchir cet obstacle indemne. Le consensus ne pouvait être atteint. Deux hommes têtus, blessés, qui se devaient de suivre deux voies différentes. Ils s’étaient déchiquetés, engueulés, embrassés, hurlés dessus pour finir les genoux dans une flaque de leurs propres larmes. Miles se rappelle encore de la douleur qu’il avait éprouvée en le menaçant. Il a encore le souvenir cuisant de sa requête, les regrets d’avoir osé formuler la phrase de trop. Il les avait rapprochés du précipice, mis dans une situation où une décision devait être prise. Et Elijah avait achevé de les pousser. Corps désarticulés en bas de la falaise, amoureux transis finalement anéantis.  Il se remémore également l’amertume, la déception, le goût acide sur la langue. Ce désir insoutenable de faire marche arrière, de se jeter dans ses bras, de lui hurler qu’il l’aime et qu’il ne veut pas le quitter. Cette folie qu’il avait expérimentée lors de la séparation, les nuits passées à pleurer, la froideur du lit à endurer. Prisonnier de ses propres souvenirs, avec le manque qui empire et le myocarde qui soupire. Tout cela était derrière lui. Et pourtant, il avait suffi d’un mail. Quelques mots sur son écran, enchaînés gracieusement. Quelques paroles élégantes pour soulever l’orage dans son cœur, et réchauffer ses entrailles. La résistance était futile. Il savait, la minute-même où il avait lu le contenu du message, qu’il allait répondre. Les quelques jours où il s’était efforcé de se convaincre de ne pas y donner suite n’avaient servi à rien d’autre que le torturer incessamment. La retenue n’avait été que passagère. Et il a dit oui. Honteusement, la culpabilité le rongeant, mais l’excitation dominant la moindre de ses pensées.

Ça s’était fini si… mal. Pourtant, il est là. Pourtant, de son pas hésitant, il avait franchi la porte de l’appartement en prétextant une soirée entre amis à un partenaire qui n’en avait rien faire et qui l’écoutait d’une voix distraite. Inspirant autant d’air qu’il lui est physiologiquement possible par le biais de ses narines, il le relâcha par le biais de sa bouche tremblante. Et c’est d’une démarche assurée qu’il fit irruption dans la galerie. Il ne lui fallut que quelques secondes pour se rendre compte que l’endroit est vide de toute présence. Ou presque. Les regards coïncidèrent, et le cœur entama sa danse erratique. Souffle coupé, pupilles curieuses d’en voir plus mais elles demeurent bloquées sur les siennes. Tout un maelstrom de sentiments contradictoires l’assaillit, et ce fût extrêmement difficile de garder un visage impassible. Ce ne sont que les années d’entraînement par le biais de sa profession qui lui conférèrent assez de maîtrise pour ne pas se trahir. "Elijah." L’océan de ses iris osa enfin s’aventurer, le parcourant rapidement du regard pour se faire une idée générale du nouvel homme qui lui fait face. Si différent, et pourtant il n’arrive pas à mettre le doigt sur ce qui a changé. Il réfréna un sourire intrus, nerveux pour s’avancer en sa direction. Que devrait-il faire ? Lui serrer la main, le prendre dans ses bras, lui faire la bise ? Même à quelques mètres de lui, le choix n’est toujours pas fait. Dans une maladresse qu’on ne lui reconnaîtrait pas, il tendit sa main, n’osant pas à nouveau affronter ses billes. "Tu aurais pu m’inviter à prendre un café, tu sais. Ça aurait été plus … usuel." Sa voix est plus rauque qu’il ne le voudrait. On peut y déceler la note de trop, celle d’une aigreur accumulée au fil des années. Il voudrait déjà s’excuser de dénigrer ainsi les efforts de son interlocuteur, mais ses lèvres demeurèrent scellées, alors que sa fierté entrave à nouveau la spontanéité dont il aurait aimé être pourvu. "Mais puisqu’on est ici, tu me fais faire un tour des lieux ?" Il se pose beaucoup de questions, et il est bien conscient de la réciprocité de la curiosité. Pourtant, il retarde l’inévitable, la peur le prenant au ventre. Ne sachant pas du tout à quoi s’attendre concernant cette rencontre incongrue. Ce n’est jamais bon de déterrer les anciens sentiments, que l’on a eu de la difficulté à digérer. Il le sait, et pourtant, il commet l’erreur de trop.
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