bad things. (kimo)

kimo ewan

scars on my body so i can take you wherever.

× You always got special treatment
t'as toujours vécu à san diego, t'avais jamais envisagé de pouvoir un jour quitté cette ville. ta mère et ton père y sont installés depuis longtemps. ~ t'es l'aîné de la famille. l'aîné d'une famille qui compte trois enfants. deux garçons, une fille. ton petit frère est tout aussi précieux que ta première voiture à tes yeux quant à ta petite soeur, tu la protèges avec un peu trop d'enthousiasme. ça l'agace, bien souvent, mais elle t'aime également pour ça. t'as toujours eu tendance à virer dans les extrêmes quand il s'agit de ta famille. ~ t'as toujours aimé la musique. ça te vient de ta mère, algérienne, qui était une chanteuse plus ou moins reconnue dans son pays avant de migré pour l'amérique. ici, elle ne bosse que dans des bars cabaret et ne s'en plaint pas. elle aime ce côté discret et elle n'aurait pas eu la chance de vous élever si elle avait été aussi célèbre que dans son pays natal. ~ tu parles couramment deux langues. celle des ancêtres de ta mère et celle de ton pays. ~ t'as pas terminé tes études, t'as jamais jugé nécessaire d'aller jusqu'au bout de ces dernières. très jeune, très tôt, tu savais déjà que plus tard, tu serais ton propre patron. tu t'en es donné les moyens même si ça n'a pas toujours été simple. ~ des enfants ewan, t'es le seul qui vive encore à san diego. ton petit frère suit un cursus universitaire en médecine du côté de new york et ta soeur est reporter pour un journal télévisé plutôt reconnu. elle sillonne les routes à travers toute l'amérique, ne rentrant que pour les fêtes et les évènements importants. ~tes parents sont toujours là pour toi et pour te conseiller. tes parents sont également la seule figure que tu as du couple idéal. trente ans de mariage et toujours les mêmes sourires partagés et la même tendresse dans le regard. ~ après tes études, t'as décidé de prendre ton envol, toi aussi. philadelphie, une destination comme une autre. t'y as fait un rapide séjour, t'es tombé sous son charme, tu t'y es installé. ~ t'as retrouvé ton meilleur ami sur place, pour toi, c'était comme une évidence. depuis, t'en n'as plus bougé. ~ t'aimes voyager, même si tu n'en profites jamais assez. t'aimerais aller en écosse, surtout. la grèce également. t'es fan de mythologie et de légendes. tu l'expliques pas, ça a toujours été une passion pour toi. les mystères du monde qui t'entourent sont innombrables et tous sont plus intéressants les uns que les autres. ~ t'as monté ta boîte à partir de rien. juste un peu d'ambition. t'es adepte du précepte qui dit que rien n'est impossible. tu penses que tout est réalisable si tant est qu'on s'en donne les moyens. t'es pas plus bête qu'un autre, même si t'as terminé tes études avant tout le monde. t'es débrouille, ça t'aide beaucoup. ~ ces choses en vrac ; tu as peur du noir, t'as le vertige. t'aimes pas trop les légumes verts. tu voudrais une chouette. tu aimes la nature en automne. t'es friand de sucreries. tu chausses du quarante-cinq. tu as fait de la danse de salon pendant deux ans. tu aimes les femmes mais pas suffisamment pour t'engager avec elles. t'es faible. tu tombes souvent malade. t'as besoin d'être entouré autant que tu as besoin d'être seul. t'es une contradiction à toi tout seul. t'aimes les grands espaces. t'as peur de la foule. tu évites les concerts. tu vas souvent au cinéma. t'avais un chien quand t'étais gamin, comme le quatre-vingt-dix pour cent de la population américaine.

× If it's between you and having kids, you win, every time
tes yeux se posent dans les siens. sourire figé sur ton visage. tu l'expliques pas, cette chaleur. celle qui t'enivre quand il entre dans cette pièce. tu ne l'avais jamais remarqué, avant. mais avec le temps, tu as appris à y mettre des mots dessus. sentiments. ils sont partagés, ils sont controversés. l'amitié, l'amour. ton coeur vacille, un peu. tu détournes le regard, tu reprends le devis que tu étais entrain d'éplucher. il passe derrière ton bureau. normal ! tu sens son parfum chatouiller tes narines, tu lèves les yeux. (qu'est-ce que tu regardes ?) tu souris à peine, presque mal à l'aise. le devis pour la fête des stewart. voix tremblante, il s'avance un peu plus. sa joue près de ton visage, ses yeux qui se plissent sur la feuille de papier. tu ne te concentres plus sur le montant exorbitant qu'on vous demande mais plutôt sur le rythme de sa respiration. calme, posée. (c'est excessif, non ?) qu'il te demande. retour à la réalité, tu détournes les yeux, encore. un peu... oui. t'admets, sans le regarder. t'as peur de ce qu'il pourrait lire dans ton regard. il se redresse, proximité qui s'éteint déjà. il s'éloigne, ton coeur pleure déjà. merde, y avait longtemps que ça n'avait plus fait boom là-dedans. tu retiens ton souffle, il se retourne. (tu bois un café ?) invitation surprise. tu souris, tu te lèves de ta chaise. ouais. tu dis, sur un ton qui se veut détaché. tu quittes la pièce, il part déjà. tu regardes sa silhouette, tu soupires. tu fermes la lumière sur ton bureau comme on fait tomber le rideau sur une scène. c'est ton meilleur ami, t'as pas l'droit de gâcher ça sous prétexte que tu sens tes pieds quitter terre quand il se trouve trop près de toi.